Dans le premier article du même titre (l'un de mes tout premiers d'ailleurs sur ce blog), je parlais du phénomène des réseaux sociaux tels que
Myspace et
Facebook. Des plate formes qui rencontrent actuellement un succès fou chez nous autres jeunes marocains. Aujourd'hui, et suite à une utilisation régulière de ce même
Facebook, je reviens sur le sujet pour l'aborder sous un autre angle. Celui des relations amoureuses et de la recherche de l'âme sœur.
Annoncé comme ça, je suis sûr que ce sujet en fait sourire plus d'un(e). Mais le fait est que la situation est bien réelle et je vais même vous le prouver :-D
Quiconque inscrit sur Facebook a surement été "approché" par des personnes qu'il/elle ne connaît ni d'Adam ni d'Eve. A fortiori quand on arbore fièrement un beau statut "single" et que l'on met l'une de ses meilleures photos dans son profil. D'ailleurs j'en connais même qui vont jusqu'à mettre un statut de "
married" tellement elles croulent sous les demandes... C'est dire!
Voilà pour le côté recherche de l'âme sœur (enfin si on peut appeler cela comme ça lorsqu'il s'agit de gosses en excès de libido :-D). Pour ce qui des relations amoureuses, je vais vous faire part du résultat -étonnant- d'une enquête publiée par le
Figaro où l'on apprend qu'"un avatar serait susceptible de faire craquer 46 % des Français, et même 62 % des 18-24 ans dans moins de cinquante ans"...
Je me permets à ce stade d'ouvrir une parenthèse pour expliquer ce que veut dire ce mot barbare; un avatar peut faire référence à un profil MySpace ou Facebook, un portrait proposé à travers un blog ou n'importe quelle représentation virtuelle d'une personne donnée (y compris les contacts sur
MSN qu'on chérit tant :-p)
Donc que faut-il retenir de tout cela? Est-ce un simple changement de moeurs et de culture? Une nouvelle façon de voir les choses? Faut-il s'inquiéter des chiffres annoncés (qui s'appliquent j'en suis sûr à notre société) ou est-ce normal au vu de la place qu'occupe le net dans nos vies?
Les avis divergent sur la question. Certains voient en cela un retour aux correspondances amoureuses d'antan où les smileys et les emails remplacent les plumes et les pigeons voyageurs. D'autres en revanche pensent que rêver d'une relation virtuelle derrière un écran d'ordinateur n'est pas la meilleure manière de concevoir l'amour...
Il y a du vrai dans tous ces points de vue, points de vue que chacun a le droit d'avoir d'ailleurs (en fonction de l'utilisation qu'il fait du net :-p). Mais s'il fallait retenir une chose de cet article, c'est sûrement l'analyse que donne un certain
Michael Stora, psychologue et psychanalyste qui annonce que «Ce qui est mis en avant sur Internet, ce n’est pas l’autre, mais la relation.» En effet, beaucoup d’amoureux(ses) de l’amour cherchent sur la Toile un prince charmant, une image idéalisée, sans vouloir se confronter au réel. Le risque, c’est ce que le même
Michael Stora appelle le «bovarysme virtuel»: «C’est le syndrome d’Emma Bovary; certains internautes vont tomber amoureux des conversations». D'où le problème -récurrent- de la cyberdépendance...:s
Pour clore cet article, je m'en vais donner mon point de vue sur la chose. Je pense que ce phénomène s'explique principalement par la facilité induite par ces nouveaux outils, ainsi que l'inhibition que permet l'écran en nous protégeant du regard de l'autre; on ose dire plus de choses que dans la "vraie vie". D'un autre côté,et étant donné notre culture, les jeunes -qui passent la quasi totalité de leur temps libre près du PC- n'ont d'autres alternatives que ce dernier pour rencontrer d'autres jeunes, éhanger avec eux des idées et plus si affinités... Le tout étant de ne pas tomber dans le piège cité ci-dessus par le spécialiste :-)